Un peu d’histoire

Eaubonne est une ville riche de son histoire dont les traces les plus anciennes remontent à près de 2000 ans.

Habité dès l’époque celtique, le site d’Eaubonne entre dans l’histoire avec la conquête romaine en 54 avant JC. À cette époque, les Romains s’empressent de construire des routes militaires, dont la voie romaine qui relie Troyes à Harfleur (à l’embouchure de la Seine) en traversant Paris ; c’est le tracé de cette route que suit aujourd’hui, à Eaubonne, la Chaussée Jules César. La dénomination primitive du lieu-dit d’Eaubonne semble avoir été Aqua Puta qui peut se traduire littéralement par Eau Purifiée.

La famille de Montmorency

Au XIème siècle, Eaubonne, placée sous l’autorité de la famille de Montmorency, accueille des notables qui laissent leurs noms aux fiefs qu’ils tiennent Charles de Montmorency (la Cour Charles), Henri de l’Olive (Clos de l’Olive), Jean Fromont (fief Fromont).

Cependant seuls les propriétaires de la Cour Charles et de Fromont jouissent dès 1510 du droit de se dire « Seigneur d’Eaubonne ».

Après l’extinction de la famille de Montmorency, les seigneurs d’Eaubonne jurent foi aux Condé.

L’eau

En effet, le territoire de la commune était parcouru par de nombreuses sources, rus et étangs. Il est fait mention de ce nom pour la première fois dans une charte du roi Dagobert, datée de Clichy le 1er août 635. Aqua Bona est très semblable dans son sens à Aqua Puta, d’où échange probable de ces deux noms à une époque où Bona sonnait indiscutablement mieux que Puta. Ainsi, c’est au XIIème siècle qu’apparaît pour la première fois la dénomination d’Aquabona.

Eaubonne se façonne

Au cours du XVIIIème siècle, Eaubonne, qui compte 200 habitants, va changer de visage. Le seigneur du lieu, Joseph Florent Lenormand de Mézières regroupe en sa main les fiefs de la cour Charles, Bussy et Fromont. Il restructure complètement le village. Il fait appel à l’architecte Claude-Nicolas Ledoux qui édifie un véritable ensemble urbain : maisons, rues, châteaux, pavillons de garde. Cependant, seul le Petit Château peut être attribué à Ledoux avec certitude. Lenormand de Mézières, grand mécène, invite le marquis de Saint-Lambert, membre de l’Académie française, à résider à Eaubonne. Sa tendre amie, Madame d’Houdetot eut l’heur de plaire à Jean-Jacques Rousseau qui s’en est fait l’écho dans ses confessions. Après la révolution et tout au long du XIXème siècle, Eaubonne demeure un village où il fait bon vivre. Militaires (le Général Comte Antoine Merlin, le Maréchal Guillaume Dode de la Brunerie), hommes politiques (le Président du Directoire Louis-Jérôme Gohier), banquiers (Messieurs Davilliers, Marcuard, Dehaynin, Mirabaud, Goguel), hommes de presse (Edmond Tarbé des Sablons), écrivains (Michel Zévaco) s’y retrouvent en villégiature.  Plus près de nous, le poète Paul Eluard ainsi que le peintre Max Ernst y ont habité. Au cours du XIXème siècle, la population ne cesse de croître régulièrement ; mais, c’est le chemin de fer, en 1842, et la construction de la gare qui précipitent le mouvement. En quelque cinquante ans, Eaubonne passe ainsi du village de 500 habitants à la petite ville de banlieue parisienne, laquelle organise, dès 1887, son propre corps de sapeurs-pompiers.

Urbanisation et modernité

L’urbanisation modifie considérablement la physionomie de la commune, les grandes propriétés se morcellent et les premiers lotissements apparaissent dès le début du XXème siècle. L’année 1931 marque une nouvelle étape de la vie municipale avec la construction d’un important hôpital-hospice (actuel Hôpital Simone Veil). Depuis cette date, la population d’Eaubonne n’a cessé d’augmenter et la ville a dû faire face aux besoins toujours croissants de ses habitants (établissements scolaires, terrains de sport, gymnases, crèches, bibliothèque, parkings, etc.). Le centre-ville a d’ailleurs subi une complète restructuration. Malgré ce brusque afflux de population et la proximité de Paris, Eaubonne a su conserver son aspect accueillant et verdoyant, et elle se voit régulièrement décerner des prix pour sa politique de fleurissement. L’activité économique n’a pourtant pas suivi ce développement, et la plupart des habitants doivent travailler hors Eaubonne. Cependant, sa participation à la création de la Communauté de Communes Val-et-Forêt (aujourd’hui Val Parisis), en 2000, marque une nouvelle étape de son histoire celle qui se construit actuellement.

Le blason de la ville

« D’or à la croix de gueules, cantonné de 16 alérions d’azur au lambel d’argent de 3 pendants »
Ce blason fut adopté par délibération du Conseil municipal du 21 octobre 1927. Il est la reproduction des armes de Charles de Montmorency, seigneur d’Eaubonne, mort en 1462, dont le domaine dénommé, « la Cour Charles » dans les actes de l’époque, est précisément celui sur lequel fut édifié en 1767 le château devenu en 1913 l’Hôtel de Ville d’Eaubonne.

Ces armes très anciennes de la Maison de Montmorency comportaient à l’origine 4 aigles et à la suite de la bataille de Bouvines en 1214, s’y sont ajoutés 12 aigles en souvenir des 12 étendards pris à l’ennemi ce qui explique les 16 alérions ou petits aigles représentés sans bec ni pattes. Le lambel d’argent représente une pièce additionnelle aux armes pleines de la Maison destinées à marquer une brisure, c’est-à-dire, un signe afférent à la qualité de branche cadette.

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