Le service des archives de la mairie d’Eaubonne ont créé une exposition captivante retraçant l’histoire de la libération de notre ville. Ouverte à tout public en novembre 2024, cette exposition a suscité un tel intérêt que nous avons décidé de la mettre en ligne. Désormais, chacun peut se renseigner sur cette période historique importante depuis le confort de son foyer.
L’année 2024, déjà marquée par les Jeux Olympiques de Paris, célèbre également le 80e anniversaire des débarquements et de la Libération de la France. Ainsi de nombreux temps forts ont pris place tout au long de l’année sur la totalité du territoire français : célébrations du débarquement en Normandie, du débarquement de Provence, hommage aux victimes du massacre d’Oradour-sur-Glane, libération des différentes communes, entrée au Panthéon de Missak MANOUCHIAN et de sa femme Mélinée et honneur rendu aux membres de l’Affiche rouge… Toutes ces commémorations ont pour point commun de célébrer le souvenir de ceux qui se sont battus pour la Liberté.

À l’occasion de cet anniversaire, une grande collecte d’archives et de témoignages a été lancée auprès des citoyens. Documents personnels, intimes, parfois volontairement oubliés – l’impact de ce conflit restant très ancré dans certaines familles – ils sont les témoins directs et émouvants de moments de vie, douloureux, joyeux, tout en s’ancrant dans la grande Histoire. Ils permettent de contribuer à enrichir la mémoire nationale sur cette période historique.

Outre la cérémonie commémorant la Libération d’Eaubonne qui a lieu chaque année, la Ville d’Eaubonne a souhaité participer à son échelle à cet anniversaire à travers une exposition évoquant la Libération sur le plan local. Les sources consultées sont les archives de la Ville d’abord, avec de nombreux fonds conservés en interne ; des témoignages collectés au cours des dernières décennies ensuite (Mémoires vives eaubonnaises, témoignages écrits, récits…) ; et enfin des fonds issus de l’appel à collecte (dons et prêts). Nous remercions vivement les donateurs qui ont permis d’élargir nos connaissances et d’enrichir l’exposition qui vous est présentée

Le parcours de l’exposition mènera le visiteur des combats de l’été 1944, qui s’achèvent par la Libération d’Eaubonne, aux lendemains de la Libération, entre joie, règlements de compte, réorganisation et reconstruction. Les mouvements de la Résistance locale seront également évoqués, à travers deux portraits de résistants eaubonnais et l’historique du réseau Quand-Même.
Pour compléter le volet local,
le visiteur est invité à découvrir Toutes les couleurs de la liberté : la Résistance vue par la bande dessinée 1944-1949, une exposition conçue par le Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne, qui explore le monde visuel créé autour de la Résistance après la Libération


Après la Libération, une stèle a été érigée rue Gambetta à Eaubonne pour rendre hommage aux victimes du Lancaster et du Marauder. Sur cette stèle s’est glissée une petite erreur de date puisqu’il est indiqué la date du 8 au lieu du 9 août.
Plus récemment, en juin 1998, une stèle a été inaugurée dans le parc de la mairie de Saint-Prix pour rendre hommage aux aviateurs du Marauder.

Alors que les Allemands capitulent le 25 août 1944 et que Paris est libéré le 26 août, les troupes allemandes sont toujours présentes et exercent une pression au nord et à l’est de la capitale. L’ennemi est d’autant plus nerveux qu’il se sait en train de perdre. C’est dans ce contexte que les événements s’accélèrent à Eaubonne à partir du 25 août 1944, débouchant rapidement sur des combats de rue qui se terminent par la libération de la ville. Cette chronologie, inévitablement non exhaustive, a été établie à partir de différents témoignages qui nous sont parvenus : récits écrits, enquêtes orales, documents d’archives…


À la Libération, la population eaubonnaise connaît tout d’abord un moment de liesse. Mais c’est aussi, pour certains, le temps, moins glorieux, des règlements de comptes, des dénonciations et de la poursuite des collaborateurs.



Le Comité local de Libération (CLL) se met en place à Eaubonne dès les premiers débarquements en zone libre, à la demande du Comité départemental de Libération de Seine-et-Oise.



La joie ressentie à la Libération s’accompagne inévitablement d’un temps de deuil. Par la suite et progressivement, diverses actions du souvenir vont se mettre en place : inaugurations de plaques, dénominations de rues, fêtes commémoratives…


Eaubonne a eu, comme les autres communes, son lot de déportés politiques. Une liste établie par la ville le 3 septembre 1945 en cite cinq qui furent rapatriés ; d’autres laissèrent leur vie dans les camps, comme cette enseignante de l’école Sainte-Marguerite et ce jeune lycéen eaubonnais


Créé à Eaubonne en août 1940 par Félix GERMAIN, le réseau de résistance Quand-Même regroupe tout d’abord essentiellement des Eaubonnais et des habitants de villes voisines. Ce réseau va ensuite se développer dans d’autres départements et participera à de nombreuses actions de résistance.
