Par l’installation d’un rucher au parc de la Chesnaie, la Ville d’Eaubonne agit pour la biodiversité. Cette action va de pair avec les pratiques du service des espaces verts qui n’utilise plus de pesticides dans les jardins de la Ville.
Le rucher comprend six ruches qui chacune peuvent accueillir de 20 000 à 60 000 abeilles. Les ruches sont entretenues et surveillées par un apiculteur.
Une fois colonisées, les abeilles butinent et pollinisent dans un rayon de 3 km. Chaque jour, elles peuvent ramener à la ruche le nectar et le pollen de plus de 225 000 fleurs présentes dans leur champ d’action.
Des ruches intégrées dans nos villes
Même si cela peut paraître paradoxal, les colonies d’abeilles vivent aujourd’hui mieux en ville en raison de l’absence de traitements phytosanitaires lourds, d’une température légèrement supérieure à celle de la campagne et d’un enchaînement de floraisons souvent plus régulier qui permet un butinage plus long et sur une grande diversité de fleurs.
Un miel de toutes fleurs
Nectars de fleur : fruitiers, acacias, tilleul, châtaignier, mais aussi toutes les fleurs de jardin ou encore : saule, vigne vierge, catalpa, houx, chêne et même palmier… L’odeur a une touche boisée accompagnée de notes végétales sur fond largement fleuri, que l’on retrouve dans la saveur.
Protection des abeilles
Vous pouvez aider les abeilles en cultivant dans votre jardin des plantes mellifères, riches en pollen et en nectar. Pour cela, il faut choisir des espèces comme l’aubépine, l’acacia, le robinier, le tilleul ou le châtaignier qui fleurissent à différentes saisons. Et pour ceux qui ne disposent que d’un balcon ou d’un rebord de fenêtre, vous pouvez semer des coquelicots, des marguerites ou des trèfles dans vos jardinières : ces insectes en raffolent.
Comment est récolté le miel d’Eaubonne ?
Ouverture des ruches
Installés au printemps, les cadres aménagés dans la partie supérieure des ruches, appelée la hausse, sont désormais gorgés de miel grâce au travail des butineuses. Pour calmer les abeilles lors de l’ouverture des ruches, l’apiculteur utilise un enfumoir.
Collecte des cadres
Il installe ensuite un chasse-abeille pour retirer les abeilles des hausses. Une fois cette opération réalisée, il prélève les cadres fournis en miel tout en prenant soin d’en laisser quelques-uns pour permettre aux abeilles de se nourrir pendant l’hiver.
La désoperculation
Transportés jusqu’à la miellerie aménagée à l’espace Unissons, les cadres sont dans la mesure du possible traités immédiatement, car le miel est à température de la ruche et fluide. C’est le moment de la désoperculation des cadres. Cette étape consiste à enlever la fine couche de cire déposée par les abeilles pour fermer les alvéoles. Pour réaliser cette opération délicate, l’apiculteur utilise un peigne à désoperculer.
L’extraction du miel
Une fois la cire retirée, les cadres sont installés en position verticale dans une centrifugeuse appelée extracteur. Sous l’effet de la vitesse centrifuge, le miel contenu dans les alvéoles est projeté sur les parois puis se dépose au fond de l’appareil.
La décantation
Récupéré dans une cuve appelée maturateur, le miel est ensuite laissé au repos pendant 48 à 72 heures. C’est une étape essentielle afin d’obtenir un miel limpide, débarrassé des substances susceptibles d’altérer son goût et sa texture : bulles d’air, pollen, particules de cire.
La mise en pot
À l’issue de la phase de filtration, le miel est prêt à être mis en pot. Réalisée manuellement par l’apiculteur, c’est certainement l’opération la plus longue… En 2020, 90 kg de miel ont été récoltés et mis dans des récipients de 125 g, soit environ 700 pots.